vendredi 29 juin 2007

Compte rendu sortie du printemps

Arthus Bertrand des artistes qui utilise la fonderie


C’est une excellente initiative qu’avait prise Frédéric Tritz en invitant les ESFF du Groupe de l’Ouest à venir visiter la filiale d’Arthus-Bertrand de Saumur : Pichard-Balme.

Chacun des participants et aussi chacune des participantes auront visité avec un immense intérêt et aussi un grand étonnement cette originale entreprise qui conçoit, fabrique et commercialise des médailles en tout genre, insignes, objets de com, pin’s, trophées, œuvres d’art et autres articles réalisés en sous-traitance pour les marques de luxe.

Avant de vous saturer par quelques chiffres pour apprécier l’entreprise, il me faut préciser que la passion est communicative et que l’homme qui nous a reçu, ami de notre président Frédéric est un homme passionné et donc un homme passionnant. Christophe Hervé, c’est son nom nous a fait vibrer pour une entreprise très ancienne (1803) dont il est le directeur technique et également le chef de marché des marques de luxe.

L’emblème de la société depuis 1803, ce sont ces fameux « bâtons de Maréchal » que Napoléon distribuait et que depuis Pétain on ne distribue plus. La légion d’honneur produit maison par excellence est maintenant au contraire beaucoup plus distribuée toujours aux militaires bien sûr, mais aussi aux artistes et aux sportifs. A titre d’exemple, par ce que bien mérité, le président des Fondeurs de France (un esff de 1968) monsieur André Robert Dehault a été décoré en 2006 par le ministre du travail.

La visite instructive nous a permis d’apprécier par exemple le travail du dessinateur, du graveur, du brodeur, de l’émailleur, de l’argenteur, du joallier, du sertisseur dont les savoir-faire ancestraux continuent de satisfaire une clientèle exigeante. Notre hôte nous a beaucoup amusé quand il nous a dit l’importance capitale de la tenue des délais. Il n’est pas question de livrer le lendemain d’une manifestation au risque d’avoir perdu le client et de conserver les pièces soit « un taux de service supérieur à 99% sur les marchés à contraintes de dates ». Amis fondeurs si vous deviez livrer avec ces exigences et ces conséquences, où en seriez-vous ?

Les presses en particulier et les moyens de fabrications n’ont rien de spectaculaire pour les visiteurs avertis que nous étions. Les produits, les métiers, les matières premières, les petites mains, l’organisation nous ont particulièrement intéressé.
Pichard–Balme c’est 100 personnes (85 en production) 10 millions d’Euros de chiffres d’affaires annuel. Entrée dans le groupe Arthus-Bertrand en 1999 après les dégâts de la folie des Pin’s, Pichard trouve son origine en 1844 et Balme en 1833. C’est dire l’ancienneté de l’entreprise.

3000 ordres de fabrication en cours dans les ateliers chaque jour et des séries de 1 à 1 200 000 pièces par an, 30 nouveaux outillages par semaine.

La visite s’est prolongée (terminée) par un sympathique déjeuner dans la cour du château de Saumur. Christophe Hervé et sa collaboratrice avaient déposé dans chacune de nos assiettes un superbe porte clef de la grande marque et un superbe stylo en forme de bâton de Maréchal que je suis maintenant fier d’arborer.
Après les discours d’usage réduits à leur plus simple expression à cause des tables voisines nous avons remis un superbe bronze à Frédéric.
Après la photo nous nous sommes séparés avec le souhait de visiter leur unité de Palaiseau.

Nos vifs remerciements à Christophe Hervé et nos souhaits de « Bons Vents » à l’entreprise en pleine évolution.